Entre services écosystémiques et paysage : les rapaces
Alors que le colza vient d’être semé, plusieurs agriculteurs volontaires de la plaine de Versailles sont venus chercher des perchoirs à rapaces pour les installer dans leurs champs. Motivés par la lutte contre les rongeurs, ces agriculteurs vont indirectement contribuer à la qualité des paysages et à l’enrichissement de la biodiversité.
01/01/18
biodiversité
Versailles, Yvelines, France
Ce projet est en fonctionnement
Préserver ou ré-introduire la biodiversité dans l’espace agricole apparaît dorénavant comme une évidence. Et si on parle de services écosystémiques pour l’agriculture, on pense souvent aux haies qui permettent de lutter contre l’érosion, qui protègent du vent, qui favorisent les pollinisateurs… Mais pour les territoires qui n’ont jamais été bocagers, la haie est généralement mal perçue.
Il faut alors renverser le raisonnement et partir des problématiques des exploitants agricoles. L’une d’elles concerne les dégâts causés par les rongeurs. Il faut savoir que les rongeurs ont 3 à 4 portées par an et que chacune fait naitre 4 à 10 jeunes qui sont mâtures au niveau sexuel à 2-3 mois. Ce qui signifie qu’un couple peut produire 70 à 100 jeunes par an. On imagine donc la force de frappe de ces armées rongeuses ! Parmi eux, le Campagnol des champs, le Mulot sylvestre, les Musaraignes… Ces rongeurs sont granivores, herbivores et insectivores pour les Musaraignes. Elles s’attaquent surtout au lieu de stockage des récoltes mais aussi en plein champ où elles mangent leur poids en plantes et creusent des galeries qui altèrent les racines des céréales.
Or les rapaces sont friands de rongeurs qui représentent entre 60 et 90 % de leur alimentation. Mais ils sont devenus rares dans les secteurs de plaines céréalières et en proximité de l’urbanisation et sont globalement en déclin au niveau national.
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